Spirou Basket

10 ans après la dernière finale de coupe du Spirou Basket, la consécration s'est produite. Et c'est certainement cette année que l'on attendait le moins de cette équipe carolo. Après un début de saison en dent de scie et de nombreuses défaites, la saison se profilait de manière peu glorieuse. Et pourtant, au fil des semaines et malgré plusieurs coups durs, l'équipe s'est mise en confiance. Et au fur et à mesure que le championnat et la coupe d'Europe avançait, Sam Rotsaert a apporté sa patte. Si le premier tour de coupe de Belgique est passé de justesse face à Gand, la suite sera bien plus épique.

En quart de finale, c'est l'ogre ostendais qui se dresse sur la route de Charleroi. Et quelques jours seulement avant la finale, c'est également Ostende qui accueille le Spirou dans le cadre du championnat de Belgique. À la grande surprise générale, c'est le Spirou qui remportera ce duel et engrangera une bonne dose de confiance. La suite appartient à l'histoire. Une victoire à domicile flamboyante. Un DÔME en feu et s'en suivra un déplacement à Ostende avec la détermination et le caractère que l'on connaît à cette équipe. C'est donc un collectif carolo sans Boukichou et sans Smith (qui est arrivé quelques heures avant la seconde manche) qui s'imposera et s'envolera vers la demi-finale.

Fort de cette qualification, Charleroi continuera de réaliser de bons résultats. Et bien que l'exploit face à Ostende ait été admirable, la demi-finale contre Alost s'annoncait autrement difficile. Avec un secteur intérieur très musclé côté alostois et un Khalid Boukichou une nouvelle fois absent (blessure) cette confrontation se profilait comme perilleuse. D'autant qu'Anthony Beane était lui aussi en délicatesse. Heureusement pour le Spirou, c'est Smith, qui s'est intégré à merveille, qui marquera cette demi-finale de son empreinte. Le match allé sera remporté haut la main malgré une première mi-temps catastrophique sur le plan comptable. Au retour, le DÔME s'attendait à exploser à la fin de la rencontre. Tout le public était derrière son équipe et il "suffisait" de gérer cette avance obtenue au match aller. Durant toute la rencontre les deux équipes se sont rendues coup pour coup. Et finalement, c'est avec le ticket pour la finale dans la poche que le DÔME exulte.

Vient alors la finale. En moins d'une semaine, les carolors avaient déjà réservé pas moins de 700 places. Au terme de la vente, c'est un contingent de 1200 carolos qui avait acheté ses tickets pour le match de l'année. Une mobilisation à la hauteur de l'exploit réalisé par la formation du Spirou. Dans un Forest National comble, chaque camp encourageait son équipe. Si les Anversois avaient remporté la rencontre d'Euromillions League, cette finale était un match complètement différent et la motivation tout autre. La rencontre fut une nouvelle marqué par l'absence de Khalid Boukichou, mais le collectif n'en a cure et la rencontre est très disputée. Jusqu'au troisième quart où les Carolos sont visiblement restés au vestiaire et Anvers en a profité pour prendre le large. La suite est anecdotique et le Spirou semble émoussé. Pourtant, il y a eu match et Charleroi n'a pas à rougir de sa prestation.

Cette finale est un cadeau pour chaque supporter. Pour chaque membre du staff médical, administratif et sportif. Pour Pascal Angillis. Pour Axel Hervelle qui ponctue sa carrière sur ce match. Pour le basket et le sport carolo. Pour tous les gens qui oeuvrent au jour le jour afin de rendre ces exploits possibles.

Les événements sanitaires auront raison du reste de la saison. Et quoiqu'il se passe ensuite, cette saison aura été exceptionnelle en tout point. Si l'on peut regretter que l'avenir de cette équipe soit amputé, on peut se réjouir et retenir cette mentalité affichée et le travail effectué. Nous avons hâte de vous retrouver, hâte de vibrer à nouveau. À bientôt.

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Photos - @gzaracasport.