Spirou Basket

En véritable supporter du Spirou, Cédric a mené son enquête auprès de nos plus fervents supporters. Découvrez sa carte blanche sans plus attendre. 

Bilan du premier tour

Le juste équilibre

La fin du premier tour vient de tomber, les dix équipes belges et les onze hollandaises connaissent à présent leur classement.

Un début de championnat qui aura permis aux supporters de retrouver les salles, les joueurs et tout ce qui faisait la richesse, la particularité et l'émotion du Basketball. 

Pourtant, que ce soit au niveau sportif ou sanitaire, personne n'aura été épargné durant ces quelques mois : « Le covid a de nouveau coupé le rythme et j'ai eu du mal à m'y retrouver ou à porter autant d’intérêt que lors des saisons normales. » , « Je suis assez triste quand je pense à ce premier tour, nos joueurs avaient besoin de nous pour faire de meilleurs résultats et nous n'avons pas pu les y aider à cause du virus », « J'ai été déçue de la coupure mais je retrouve toujours le bonheur de pouvoir vivre un match en vrai et non sur pc ou à la télévision » ou « Le covid nous a malheureusement encore privé de quelques matchs. L'ambiance n'est plus la même, il n'y a plus autant de jeux de lumières, on empêche les enfants de jouer sur le terrain à la fin de la rencontre et on ne peut plus faire de soirée d'après match » racontent plusieurs supporters.

Si la Covid reste présente dans les discussions, le bilan sportif fait également réagir : «  Les résultats sont assez conformes à l'idée que je me fais de l'équipe même si j'ai été déçu des dernières rencontres », « J'ai vraiment un sentiment positif et sans regret quand je pense à ce début de saison, si ce ne sont les courtes défaites », « Je suis déçu, il y a trop de défaites, le cashless me dérange toujours d'ailleurs je ne consomme plus au Dôme, le renouveau n'est pas prêt d'arriver ! », « Du point de vue des résultats, j'ai vécu ce début de saison plutôt bien car nous avons vécu des chouettes moments basket avec des matchs serrés, du suspens et de belles victoires » ou encore « Les résultats sont conformes à mes attentes : On perd contre les équipes ayant de l'ambition et on gagne contre les autres. Assez peu de surprise à mes yeux ».

Des avis qui reflètent totalement les chiffres suivants : 50% des personnes sondées considèrent que le début de saison est insatisfaisant car elles s'attendaient à mieux mais reconnaissent que tout n'est pas à jeter, 45% sont satisfaits, tandis que 5% sont très insatisfaits et considèrent que le club va droit dans le mur.

Un début de saison qui coïncide avec le début de Nathan Kuta sous les couleurs du Spirou : « Mon intégration à Charleroi s'est très bien passée ! Je me sens vraiment à la maison et, maintenant, je suis vraiment occupé de grandir en tant que joueur ». Un travail que l'on doit, en grande partie, à Sam Rotsaert : « Coach Sam est occupé de sortir le maximum de moi ! Il m'a rendu la confiance que j'avais perdue, il m'aide à évoluer sur et en dehors du terrain ».

Cela faisait bien longtemps que Charleroi n'avait plus eu un pivot aussi puissant dans sa raquette, cependant Nathan ne semble pas se contenter de cela : « Merci de m'appeler Pivot puissant mais je pense pouvoir et devoir progresser dans tous les secteurs ! Individuellement et pour aider l'équipe, je sais qu'il y a encore beaucoup de travail mais je vais et je veux y arriver ! C'est mon objectif, je veux devenir le meilleur joueur que je puisse être et donc je fais les efforts pour ! » 

Des défaites, mais...

Les réactions des supporters sont aussi équilibrées que le ratio de l'équipe : 9 victoires pour 9 défaites.

Au-delà des chiffres, le Spirou peut garder la tête haute quand il regarde en arrière. Après un début de saison compliqué où le club pointait à 2 victoires pour 4 défaites fin octobre, Charleroi  a su se reprendre et atteindre un bilan positif fin janvier (8 victoires pour 6 défaites).

Certes, le mois de février n'a pas répondu aux attentes, peut-être trop élevées, mais combien de matchs se sont joués de justesse durant ces quelques mois  ? Réponse : 3 ! Le Spirou échoue de 1 point face à Ostende le 22 octobre, de 3 points contre Mons le 9 février et d'encore 3 contre Limburg le 13 février. Ce sont ces deux dernières défaites qui font réagir les supporters, 35% d'entre-eux ont du mal à les accepter : « Jouer aussi mal pendant 30 minutes et finalement ne perdre que de quelques points, cela m’énerve encore plus ! Sans ces petites défaites, on aurait pu être à 12 victoires pour 6 défaites ! », 22% sont réalistes « Que ce soit de un ou de 10 points, une défaite est une défaite » et d'autres fatalistes «  De toute façon, on ne gagne jamais contre les meilleures équipes ».

L'un des sondés livre le fond de sa pensée : «  Perdre de quelques points, qu'on ait mal joué ou bien joué sur l'ensemble du match, ça veut dire qu'il ne manquait pas grand-chose pour que nous remportions la victoire. C'est très râlant quand notre équipe joue mal pendant 30 minutes, parce qu'on se demande pourquoi ils ne s'y sont pas mis avant. Mais je trouve que c'est tout aussi râlant quand notre équipe joue bien et que l'on perd quand même de peu. Je peux aussi rejoindre les personnes qui considèrent que  "perdre de quelques points n'est pas drame"  car je me dis que notre équipe est encore jeune et moins expérimentée que d'autres de ses concurrents, et si on m'avait dit en début de saison qu'ils nous offriraient des matchs serrés où ils ne perdraient que de quelques points, même face aux meilleurs, j'aurais signé ! »

Malgré ces quelques déceptions, 60% des sondés trouvent logique que le Spirou termine le premier tour à la 6ème place du classement, alors 35% l'auraient vu dans le top 5 et 5% plus mal classé.

Néanmoins, ce classement ne diminue en rien l'envie de Nathan Kuta : « Ca ne change rien à notre ambition future. On est jeune, on manque d'expérience et c'est normal mais on est une bonne équipe. On voulait faire partie du top, on a perdu des matchs importants...mais on va continuer à travailler dur ! »

Le Silver Group et après ?

Avec ce classement, Charleroi rate le Golden Group et disputera le Silver Group.  Un championnat qui l'opposera aux équipes hollandaises classées entre la 6ème et la 11ème place des Pays-Bas. C'est à dire : Aris Leuwaarden, Yoast United, BC Apollo Amsterdam, Basketball Académie Limburg. Den Helder Suns et The Hague Royals.

Ce second tour, inédit, n'a pas encore débuté mais il fait déjà parler ! « Je n'étais déjà pas très positif concernant le niveau des équipes hollandaises donc jouer des mal classés n'aidera pas à faire se déplacer les gens pour des équipes que personne ne connaît », « Cette nouveauté me paraît sans grand intérêt vu le niveau du championnat néerlandais », ou encore « Je regarde un peu le championnat hollandais et à part 2-3 équipes le niveau est très faible donc ce n'est pas avec des matchs contre des équipes des Pays Bas qu'il y aura progression ».

Certains y voient quand même du positif et surtout un dépoussiérage historique  : « Ce nouveau système va changer du format habituel mais je reconnais que cela ne va pas remplir les salles », « Ce championnat a remis du suspense en place. C'est positif. Il faudra refaire le bilan en fin de championnat avec une autre évaluation. », « Ça va mettre un peu plus de compétition et c est une très bonne initiative », « Il fallait du renouveau pour ce championnat . Cette formule propose cela.

Ce système a justement permis de créer un peu de suspens en milieu de championnat, je trouve ça chouette. » et aussi « C'est un nouveau système et cela permet de sortir du marasme habituel. Mais ce ne seront certainement pas des grands matchs ».

Nathan Kuta voit, lui aussi, cette compétition d'un bon œil : « Bien sur que ce nouveau système est bénéfique ! Je pense que tous les joueurs sont d'accord avec moi. Ce système permet de se confronter à 21 équipes au lieu de 10, c'est notre premier championnat comme celui-là, on va tous progresser ! »

Au-delà de la question de la différence de niveau entre les championnats belge et hollandais, un certain manque de communication, ou de clarté dans celle-ci, concernant le nouveau système est à déplorer. 

Par exemple, 26% des sondés pensent que Charleroi jouera encore contre des équipes belges en plus des équipes hollandaises lors de ce second tour. 45% ne voient pas l'utilité de disputer ce Silver group et 75% sont incapables d'expliquer comment la BNXT League fonctionne.

Les quatre phases

Première phase : Le premier tour

Les dix équipes belges se sont affrontées en match aller-retour au sein du championnat national afin d'établir un classement. Les onze équipes hollandaises ont fait de même dans leur championnat.

Deuxième phase : Le second tour

Les cinq meilleures équipes belges et les cinq meilleures hollandaises se retrouveront dans le « Golden Group ». Tandis que les cinq clubs belges, classés de la 6ème à la 10ème place, et les six clubs néerlandais, classés de la 6ème à la 11ème place, disputeront le « Silver Group ». 

Tous les clubs joueront en aller-retour, par groupe, contre les équipes de l'autre pays afin de composer les groupes des playoffs nationaux et le premier tour des playoffs BNXT.

Troisième phase : Les Playoffs nationaux

En Belgique, les cinq équipes belges du Golden group et la meilleure équipe belge du Silver group composeront les 6 clubs qui se disputeront le titre du championnat Belge et l'attribution des places européennes. Même configuration du côté hollandais.

Dans chaque pays, les deux meilleurs clubs du "Golden group" iront directement en demi-finales de leur championnat national alors que les quatre autres clubs s'affronteront en quarts de finale.  

Quatrième phase : Les Playoffs BNXT

1) Après l'attribution du titre national, les onze équipes du « Silver Group », à l'exception des deux qualifiées pour les playoffs nationaux et de l'équipe terminant lanterne rouge de celui-ci, se rencontrent au premier tour en matchs aller-retour.

2) Ensuite, les 4 équipes qualifiées du premier tour rencontrent les battus des quarts de finale des playoffs nationaux.

3) Les 4 clubs qualifiés du second tour rencontrent les battus des demi-finales des playoffs nationaux.

4) Les 4 qualifiés du troisième tour s'affrontent entre eux.

5) Les deux vainqueurs du quatrième tour affrontent les champions nationaux

6) Les deux clubs qualifiés du tour 5 s'affrontent pour désigner le premier champion de la BNXT League.

On peut donc imaginer qu'un club qui n'a pas été sacré dans son championnat national peut soulever le trophée de cette compétition ! 

Un titre qui, si on en croit les supporters et certains journalistes, semble promis à un club belge : « Les clubs belges ont les faveurs des pronostics pour le titre BNXT. Certains clubs néerlandais ne sont pas encore tout à fait professionnels, la différence de niveau pourrait se faire sentir dans un premier temps. Mais c'est notamment pour arriver à terme à une compétition plus équilibrée que ce projet de BNXT League a fini par voir le jour. »

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