Spirou Basket

Cédric est de retour avec un papier consacré à la reprise du championnat et à notre jeune meneur Milan. Une reprise à huis-clos difficile pour le club mais aussi pour nos nombreux fans qui doivent suivre le lancement de la #NextGen à distance. La parole est à toi Cédric ! 

C'est reparti ! 

8 mois

244 jours, c'est le temps qu'il aura fallu pour revoir nos Spirou en match officiel ! Certes, les encouragements se font encore par écrit, à distance du Dôme et de tous ces parquets de Division 1 où nous aimons tant nous rassembler. Oui, les claviers remplacent les clameurs, les bouts de doigts sur les touches ont pris la place des applaudissements mais...qu'est-ce que ça fait du bien de retrouver notre équipe et notre sport dont nous avions été sevré ! Une joie que partage Milan Samardzic « J'avais vraiment hâte ! J'étais même excité de reprendre après tout ce temps ». 

Si, aujourd'hui, cette excitation est plus que légitime, il en était tout autre fin juillet où plus de 50% des supporters sondés se disaient inquiets concernant la tenue pure et simple de la saison 2020-2021. 

En attendant le retour des supporters

Si le gouvernement ne donne aucune information sur le retour du public dans les salles de sports, le public carolo est prêt à (presque) tous les sacrifices pour à nouveau faire vibrer les murs du Dôme « Les mesures de sécurité nuiront sûrement au spectacle ou à mon plaisir de supporter mais c'est un mal nécessaire ». L'obligation du gel hydroalcoolique à l'entrée, le port du masque « Je préfère assister masqué au match que de ne pas venir du tout » et les deux ou trois sièges vides entre supporters forment le trio de tête des mesures auxquelles les sondés réagissent le plus favorablement. Suivi de près par une limitation du nombre de personnes dans le Dôme ainsi que par l'acceptation de ne pas avoir « sa » place réservée et de s’asseoir là où la distanciation l'oblige « C'est certain que rien ne sera pareil mais il faut penser à la sécurité de tous. Si on veut revenir à une situation normale à l'avenir chacun doit faire un effort ».

A l'inverse, certains supporters ne veulent pas retourner au Spirou dans ces conditions et veulent vivre le match « normalement ». « Moins de monde, c'est un peu minable. Rester dans un endroit clos avec un masque, cela ne va pas être évident. 1m50 entre les gens, c'est moins convivial. » - « Je ne paye pas pour me sentir oppressé » - « Nous ne serons plus aussi bien installé » - « Cela nuira au spectacle et à mon plaisir de supporter. » - « Celui nuira entièrement à mon plaisir de supporter ou au spectacle, aucune motivation à venir en salle dans ces conditions. »

En attendant, le Spirou « offre » à ses abonnés l'accès à embl.tv durant toute la saison. 

La NBA, un modèle impossible à suivre ?

Alors que le Covid fait des ravages aux États-Unis, la saison NBA reprendra le 22 décembre avec quelques supporters dans les salles. Une idée à copier chez nous ? Pas vraiment ! Ainsi tous les supporters situés à moins de 10 mètres du terrain devront présenter un test négatif datant de moins de deux jours avant le match. Les spectateurs (ou groupes de personnes d'une même famille) devront être séparés et porter un masque dès l'âge de 2 ans et répondre à un questionnaire sur la présence de symptômes. Les équipes pourraient également installer des plexiglas derrière les bancs des joueurs. La NBA prendrait également compte du taux de positivité par semaine (le taux doit être sous les 3%) de la ville dans laquelle se situe la salle pour accueillir plus ou moins de supporters lors des matchs.

21,8 ans

Cette saison, le Spirou aligne l'effectif le plus jeune de son histoire. Après le départ attendu de Khalid Boukichou et celui pour raisons familiales de Darboe, Alex Libert, 30 ans, et Youri Schoepen, 26 ans, font office d'anciens parmi la jeune garde carolo. Une jeunesse qui aurait besoin d'un autre joueur d'expérience pour se renforcer ? Sans fermer la porte, Milan Samardzic semble avoir son avis sur la question : « Peut-être...Je ne sais pas trop où en sont les finances du club. Mais je suis certain que même avec l'équipe actuelle, on peut aller gagner quelques matchs et aller titiller des équipes avec un plus gros budget que le nôtre ». 

Une philosophie de jeunesse, de construction et un plan à long terme pour ramener le Spirou Basket au sommet qui est plein de bon sens mais que certains voient plutôt comme une pirouette pour nier un budget en chute libre. Là encore, le jeune meneur carolo a son avis « Je pense que c'est un passage obligatoire au vu de la situation actuelle mais c'est vraiment un mal pour un bien ! Les jeunes belges auront la possibilité de se montrer ».

Force est de constater que lors des rencontres face à Ostende et contre le Brussels, les jeunes belges ont eu à cœur de se montrer. Samardzic a étincelé sur les parquets depuis l'entame de la saison. Un marathon-man, il n'est sorti qu'une seule minute contre Ostende, alliant vitesse et vista. Dur à croire que Milan n'a que 21 ans tant il affiche déjà une maîtrise impressionnante. Le meneur de jeu est pourtant loin d'être rassasié ou satisfait « Mon objectif est de m'améliorer à chaque entraînement, d'apprendre à chaque match de mes erreurs car je sais que je vais en faire. L’intérêt est d'essayer de ne pas les reproduire et bien sûr d'être le meilleur jeune belge ! »

Tim Lambrecht a également débuté la saison sur les chapeaux de roues. Déjà en vue contre Ostende, le Louvaniste a été flamboyant contre le Brussels réalisant une performance 4 étoiles avec un double-double à 26 points et 10 rebonds contribuant à la première victoire de la saison. Un récital qui lui a offert le titre de meilleur joueur de la semaine. 

Bien que la victoire soit arrivée plus rapidement que l'année dernière (Il aura fallu attendre une semaine de compétition contre un mois la saison dernière), l'objectif de Charleroi ne change pas, comme le souligne Milan : « Notre seul objectif est de nous améliorer match après match et d'apprendre ».

Si le Spirou mise enfin sur la continuité et sur ses jeunes, on ne peut pas oublier Sam Rotsaert. Fin tacticien et pédagogue dans l'âme, le coach ne ménage pas ses efforts et encouragements en bord de terrain. « Sam, c'est le coach qui m'a fait confiance et qui m'a lancé en division 1. Après le départ d'Ordane Kanda l'année dernière, il aurait pu demander un nouveau joueur mais il m'a donné ma chance. J’apprends tous les jours à l’entraînement avec lui, c'est vraiment le coach parfait pour la jeune équipe que nous avons cette année ».