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La rubrique de Cédric : épisode #2

Comme chaque mois, retrouvez la rubrique de Cédric, Fan du Spirou Basket. 

Un début octobre compliqué

Le second mois de la saison commence douloureusement : Une défaite de vingt points à Mons Hainaut et une avalanche, à domicile, contre Anvers. Deux revers qui alourdissent le bilan en championnat de nos Spirou. Loin des lumières du Dôme, le coach Pascal Angillis mène lui aussi un combat, un match bien plus important, qui se dispute dans l'intimité : Celui de la santé de son fils.


Sam Rotsaert T1 pour quelques mois

Assistant coach depuis juin 2019, le gantois est depuis le 14 octobre le T1 par intérim du club carolo suite au congé ponctuel pour raisons familiales de Pascal Angillis.
Fils du coach Werner Rotsaert, Sam est devenu coach après une carrière de joueur professionnel écourtée par les blessures. Sam commença sa carrière de joueur à Ostende lors de la saison 2001-2002 à 19 ans, il y disputa 18 matchs dont 6 d'Euroleague. Il porta ensuite la vareuse d'Anvers, de 2003 à 2005, avec qui il joua 41 rencontres. Il termina sa carrière de joueur lors de la saison 2007-2008 sous les couleurs d'Optima Gent.
De 2012 à juin 2019, il fut à la tête de Gistel, deuxième équipe d'Ostende, avec qui il décrocha le titre de top division men 2 en 2018, permettant la montée du club dans l'antichambre de la division 1. Durant cette période, Sam Rotseart fut également l'assistant coach de Dario Gjergia à Ostende.


La coupe de Belgique et d'Europe comme bouffées d'air

Après un début de championnat compliqué, Charleroi avait l'occasion de se lancer sur deux nouvelles compétitions, deux « pages blanches » comme le mentionnait Alex Libert.
Le Spirou n'aura pas manqué cette occasion ! Les carolos sont sortis victorieux des deux rencontres, assez pour parler de déclic ? Le capitaine préfère tempérer : « Je ne sais pas vraiment...C'est sûr que j’espère que l'on va continuer sur cette lignée car cela apporte une bouffée d'air frais et un rien de sérénité mais il faut rester réaliste et les pieds sur terre, il y a encore du chemin et on a encore beaucoup de travail à réaliser. ». Des résultats probants qui ne doivent pas faire oublier le championnat ou pousser à l'euphorie rappelle Alex Libert : « On joue sur trois tableaux, on doit essayer d'être les plus performants sur ces 3 tableaux, on a passé ce premier tour en coupe de Belgique et c'était un minimum de le passer, ca nous a permis de respirer un peu. La victoire contre Pinar fait un bien fou mais il n'y encore rien fait, une coupe d'Europe, c'est six matchs et on sait que généralement il faut en gagner quatre pour se qualifier. C'était très bien de gagner à domicile, je pense qu'on a joué sans aucune appréhension, sans faire attention au score, en ne réfléchissant pas aux conséquences, juste en jouant au basket en s'entraidant et en faisant du mieux qu'on peut. On a eu le petit brin de chance et la réussite qu'on avait besoin. Maintenant, il faut vraiment avancer en championnat, ce n'est pas parce que une victoire est tombée qu'il faut tout oublier, il reste encore beaucoup de boulot. On sait qu'on est en quart de la coupe de Belgique, on sait qu'on a gagné notre premier match de coupe d'Europe et on sait aussi qu'on est à zéro sur quatre en championnat. On est encore très loin de ce que l'on veut accomplir et même si on est qu'au début du championnat, on ne peut pas se permettre de galvauder pendant des mois en se disant que l'on aura le temps plus tard. ». Deux victoires qui auront au moins permis à Thomas Creppy de réaliser un de ses souhaits « Il était temps d'avoir droit au clapping des supporters en fin de match ! Il y en aura encore d'autres ! ».


Charleroi comme plus féroce adversaire ?

Selon Thomas Creppy, les résultats en championnat se sont parfois joué à pas grand-chose et c'est le Spirou qui en est le premier responsable : « J'ai le sentiment que Charleroi a plus perdu ses matchs que les autres équipes ne les ont gagné ». Un avis, plus ou moins, partagé par le capitaine carolo : « On se rendait bien compte que l'on commettait beaucoup trop d'erreurs qu'elles soient défensives ou offensives, qu'elles soient individuelles ou collectives. On était conscient de tout cela et on y travaillait la semaine. Il y avait une sorte d'amélioration mais beaucoup trop minime que pour espérer quoique ce soit. Quand on regarde les premiers matchs, Alost et Mons à la maison, on est à moins de 10 points lors des deux rencontres, si une des deux tombe pour nous, on a peut-être pas le même début de saison, après, fatalement, il y a une forme de doute qui s'installe ». Pas de quoi faire paniquer pour autant le numéro 5 du Spirou : « On sait qu'on a un groupe jeune, on s'est dit que peu importe la dynamique, 2-3 défaites ou 2-3 victoires, on veut garder une stabilité et ne pas tomber dans l'euphorie ou dans le doute. Mais c'est certain qu’enchaîner de bons résultats aiderait pour la confiance. En tous cas, au niveau du travail au quotidien à l’entraînement, c'est vraiment parfait et très discipliné. »
Un mois d'octobre qui a mal commencé, laissant apparaître de nombreux doutes auprès des supporters sceptiques mais qui s'est ponctué de 2 victoires encourageantes dont une aussi belle qu'inattendue en coupe d'Europe. Là encore, Alex Libert réagit : « Je peux comprendre, ce n'est pas évident. En tant que supporter, on a toujours envie que notre équipe gagne. En tant que joueur, je ne vais pas le cacher, on a besoin de cet appui du public et encore plus dans les moments compliqués. C'est sûr que pointer du doigt et voir les erreurs quand ça ne tourne pas ou qu'on n'est pas bien, on en est conscient aussi et on ne demande pas de faire la ola parce qu'on joue mal. Mais ça ne va pas non plus nous aider de huer ou de ne pas encourager dans les moments difficiles. Dans les matchs comme Pinar, oui c'est agréable car les supporters nous poussent encore plus, mais dans les moments difficiles, c'est là qu'on reconnaît le caractère humain. Cependant je comprends complètement les réactions car moi aussi je déteste perdre et que c'est plus simple de supporter dans la victoire que dans la défaite. Néanmoins, en tant que sportif, c'est ultra important d'être soutenu, de se sentir compris et encouragé ». De quoi préparer les grosses caisses et préserver sa voix en vue des prochaines rencontres !


Quelques mots avec le Capitaine Alex Libert. 


- Quand as-tu commencé le basket ?


« J'ai commencé le basket à l'âge de 3 ans dans le petit club de Flénu Quaregnon, j'y ai joué 10 ans. Puis je suis parti à Mons Hainaut où j'ai également joué 10 ans, dont 5 en tant que pro à partir de 18 ans. Puis je suis parti 2 saisons à Pepinster et depuis 2015, je suis ici, à Charleroi ».


-As-tu pratiqué d'autres sports avant de te consacrer au basket ?


« Non, je suis tombé dedans quand j'étais petit et je n'en suis jamais sorti. Mes parents jouaient au basket mais c'est moi qui ai fait le choix d'y jouer et d'y rester. Je n'ai jamais été forcé à quoique ce soit, j'ai juste adoré dès le plus jeune âge et j'y suis toujours resté ».


-As-tu toujours su que tu deviendrais professionnel ?


« Non, mais même en étant jeune, j'ai toujours été passionné par le basket et donc, j'allais voir l'équipe première de mon petit club de la région qui évoluait en division 3 puis en division 2. Je me disais déjà, à ce moment-là, si je pouvais accéder à ce niveau-là, ce serait déjà très bien. Puis, en arrivant à Mons Hainaut, on regarde forcément déjà plus haut en se disant si un jour je pouvais évoluer en équipe première mais ça restait un rêve. Puis, plus les années passent et plus on a envie mais sans se mettre de pression et puis j'ai eu l'opportunité et la chance, à 18 ans de passer pro. Mais je n'étais toujours pas sûr de pouvoir en faire ma vie, j'ai signé un an pour voir un peu ce que c'était la vie pro. Parce que entre s’entraîner 5 fois par semaine une fois par jour et passer pro et cantonner toutes tes journées au basket, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Mais au final, j'ai vite compris que c'est ça que je voulais faire et rien d'autre. »


-Si tu n'avais pas été joueur, vers quoi te serais tu dirigé ?


« En étant jeune, à l'école, j'étais plutôt un matheux, j'aime bien l'architecture et les choses qui s'y rapportent. Maintenant, lors de ma dernière année secondaire, je n'avais vraiment aucune idée de vers quoi m'orienter. Aujourd'hui, avec un peu plus de maturité, j'aurais pu faire un choix d'études plus facilement mais à 17-18 ans, je n'aurais pas pu dire exactement. »

-Quel est ton meilleur souvenir en tant que joueur ?


« Je dirais, car c'est sûrement ca qui m'a donné aussi l'envie de passer pro, que c'est l'année où j'ai eu la chance de voyager avec l'équipe pro de Mons au Final Four de la coupe d'Europe à Chypre. J'ai pu être exempté d'une semaine d'école et de partir avec le groupe, participer, même si je ne suis pas monté sur le terrain, pour la demi-finale et la finale qu'on a malheureusement perdue d'un point. C'était une année assez grandiose, on a fait finale de coupe d’Europe, finale de coupe de Belgique, finale des playoffs sans gagner aucun trophée. Juste après tout cela, j'ai l'opportunité de signer pro, c'est une saison et une année qui ont fortement marqué ma vie. Il y a aussi l'année où, avec Mons, on gagne la coupe de Belgique et que je peux soulever le trophée.
Concernant Charleroi, Quelques beaux matchs mais j'ai surtout un goût de trop peu. Je n'ai donc pas encore envie de parler de meilleurs souvenirs. Jouer la champion's league et évoluer contre de belles équipes. Ce sont des moments un peu plus glorieux que je retiens. »

-Quel est ton joueur favori ?


« En grandissant, j'ai un peu suivi, même si c'était moins facile qu'aujourd'hui avec la télé, les Chicago Bulls dont mon voisin enregistrait les matchs sur VHS. Ça restera Michael Jordan, j'étais fan, comme beaucoup de ma génération ».

-Comment se passe la routine d'un jour de match ?


« Il n'y a pas vraiment d'ordre établi. On a l’entraînement le matin de match, on mange souvent en équipe après et puis, l'après-midi, il peut y avoir une sieste de courte durée et enfin un repas avant d'arriver à la salle. Personnellement, depuis un an et l'arrivée de mon fils, c'est devenu un peu différent. Avant, j'étais plus dans ma bulle les jours de match. Aujourd'hui, c'est chouette de pouvoir un peu déconnecter et profiter un peu de son enfant car le travail a été fait en amont durant la semaine. Le jour même, l'important est d'arriver le plus en forme physiquement ».

-As-tu une routine personnelle, comme Nadal par exemple ?


« Non, pas spécialement...Ou alors je ne m'en rends pas compte. Peut-être, à mon avis on en a tous, des petits rituels ou des trucs comme ça. Mais je n'ai pas l'impression d'être comme Rafael Nadal qui remet son slip avant de servir. »

-La paternité influence-t-elle ton jeu ?


« Ça change une vie, c'est sûr. C'est apprendre à vivre différemment, accepter certaines choses. Avant d'être papa, on sait entre guillemets s'occuper que de soi, une fois la paternité là, il faut accepter qu'il y ait des jours où on sera un peu moins bien à l’entraînement dû à une mauvaise nuit ou dû à plein de choses. Ca amène une forme de maturité, une façon d'apprendre à se connaître encore mieux qu'avant, de la relativiser beaucoup plus aussi. Je pense que ça amène beaucoup de choses positives et même dans mon monde sportif. »

-En tant que capitaine, t'arrive-t-il de pousser une gueulante dans le vestiaire ?


« Ca dépend, je suis plutôt dans l'encouragement car je suis positif de nature, mais avec l’expérience et ayant un jeune groupe, oui ça peut m'arriver durant la semaine ou aux matchs si je sens que le groupe ne réagit pas d'essayer de faire changer un peu la donne. Je ne dirais donc pas pousser une gueulante mais plutôt relever la chose, essayer de créer un électrochoc, pouvoir réveiller les troupes si je sens qu'on ne va pas dans le bon sens. Mais ce n'est pas que moi, je pars toujours du principe qu'il n'y a ni d'âge ni de bon moment pour le faire, on a Axel mais on pourrait aussi avoir Joe qui est capable de le faire aussi. Peu importe qui, si un mec sent que le groupe ne réagit pas dans le bon sens et qu'il a un bon influx ou une bonne énergie positive de la donner. Ce n'est pas parce que je suis capitaine que j'ai plus de droits que d'autres, on est tous sur le même pied d'égalité, tous responsabilisé et c'est ça aussi qui fait la force d'un groupe. »


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