1995-1999 : Une domination sans précédent
Posté le Jeudi 5 septembre 2019 à 08:00, par Augustin
Après cinq premières saisons durant lesquelles le Spirou a grandi très rapidement, les cinq saisons suivantes permettent au club carolo de remporter ses premiers trophées. Un très grand cru.
Le deuxième lustre de l'histoire du Spirou est lumineux. Le travail de Giovanni Bozzi est enfin récompensé à sa juste valeur. L'armoire à trophées se remplit de huit coupes : quatre de championnat, deux de coupe de Belgique et deux de supercoupe de Belgique.
L'arrivée du "Stru"
En 1995, les Carolos terrassent enfin leur bête noire malinoise mais butent en finale des play-offs face à Ostende cette fois, toujours battus en cinq manches. Le « Spoon » toujours bien présent, Ron Ellis, David Desy et Erik Cleymans s'affirment de plus en plus.
Les ambitions d'Eric Somme sont de plus en plus grandes. La saison suivante, Charleroi se donne les moyens de remporter un titre en enrôlant Eric Struelens, en provenance de Malines. Un pari complètement réussi.
Un premier trophée qui lance la machine
En avril 1996, le club se hisse en finale de la Coupe de Belgique. Elle se joue à domicile, dans la Garenne. Alors que les Côtiers ostendais mènent de quatorze unités à la pause, les Hennuyers émergent sous l'impulsion d'un excellent Struelens dans la bataille du rebond. Victoire 65-63 et premier titre du club !
Quelques semaines plus tard, après avoir dominé le championnat, le Spirou s'impose en finale des play-offs et devient la bête noire d'Ostende. Cela faisait exactement dix-neuf années que la Wallonie attendait un titre de champion.
Direction la Coupole
Au fur et à mesure que le club grandit, les installations grandissent. La bande à David Desy quitte la Garenne en direction de la Coupole, aménagée pour répondre aux besoins d'une équipe toujours plus ambitieuse. Malgré le départ de Struelens, Charleroi remporte à nouveau le titre en dominant de la tête et des épaules les play-offs (aucun revers).
La saison 96-97 est également celle de la première participation du club dans la prestigieuse Euroleague. Une compétition trop ardue pour les hommes de Bozzi. Ils ne remportent qu’un succès en seize rencontres, lors du tout denier match face au Maccabi.
Le décès du président
Avec trois trophées en deux saisons en poche, le Spirou peut aborder le championnat l'esprit léger, pense-t-on. Mais le président Etienne Bertrand décède inopinément. Malgré quelques soucis financiers, Eric Somme décide de reprendre la présidence du club. De son club.
Pari à nouveau réussi. Desy, le Spoon, Ellis et Cleymans remportent un nouveau titre, avec notamment l'apport de Jacques Stas. Quatrième trophée en l'espace de trois saisons. Cinq en comptant la Supercoupe.
Une finale épique
Giovanni Bozzi et son équipe terminent à merveille le deuxième lustre de l'histoire du Spirou. Au printemps 1999, le Spirou Charleroi et Ostende livrent l'une des plus belles batailles de l'histoire du basketball belge. En finale de la Coupe, à Hasselt, les Carolos s'imposent 91-85 après... trois prolongations.
David Desy, qui a envoyé les deux équipes en prolongation, inscrit treize points durant les quinze minutes supplémentaires et entre dans la légende du Spirou.
Ce genre de match génère énormément d'émotion avec notamment un shot qui marque les esprits !
En championnat, malgré l’avantage du terrain pour Anvers, les Carolos renversent la tendance et remportent la 4e manche décisive à l’Arena de Deurne, après avoir sorti Ostende en demi. C’est le premier sacre en dehors des installations.
Le pari des Limoges
Outre ces deux trophées, Charleroi réalise un exploit européen en Coupe Saporta. Malgré un effectif réduit et une défaite à la Coupole à l'aller (60-61), le Spirou élimine le CSP Limoges au prix d'un incroyable match retour (69-76).
Giovanni Bozzi raconte cet exploit et revient sur un pari pris avec Ron Ellis.
Notre plus beau parcours européen est réalisé en Coupe Saporta. Le Spirou y joue à son niveau et on élimine Limoges, avec un bon contingent de supporters en déplacement en France. Un souvenir impérissable. C’est là que Ron Ellis me rase le crâne après le match, un pari que nous avions conclu juste avant. En effet, la veille après l’entraînement et le repas, Ellis me dit qu’il me rasera le crâne si on se qualifie. Au fond de moi-même, j’étais serein car nos chances étaient infimes. Les joueurs y croyaient sans doute plus que moi…
